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NOTE - Mai 2020 : Certaines questions ont été retirées, de fait 7 questions et réponses en lien avec les rejets en phosphore par 1000 kg de gain ont été retirées car les modes de calcul associés avec la productivité ne sont plus reconnus. À ce sujet veuillez-vous référer au « Guide Valeurs références pour les volumes et les concentrations d’éléments fertilisants dans les effluents d’élevage » 

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Protocoles de caractérisation – retour sur expérience de l’année
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Je vous écris afin de vous faire part de mon expérience de l’année pour la caractérisation des lisiers et fumiers ainsi que des pistes de solutions que je propose pour certaines problématiques que j’ai rencontrées.

Caractérisation des lisiers
Le très grand avantage de la caractérisation des lisiers est qu’il n’y a pas de pesée à faire. De plus, la majorité des structures sont des fosses circulaires, ce qui fait en sorte qu’il est possible de connaître la quantité quasi exacte du volume estimé à sortir.

La seule problématique se trouve dans le fait que la période de chantier s’est échelonnée sur plus de 3 jours pour certains cas, dû aux intempéries que l’on a connu cette saison. Je ne vois pas cette situation comme un cas exceptionnel présent et pour l’avenir, donc je propose une alternative; soit que l’échantillon soit fait dans un délai raisonnable (moins d’une semaine), et ensuite bien brasser le tout pour faire l’échantillon et le congeler.

Il est entendu que cette proposition concerne la situation que l’échantillon soit prévu d’être pris dans un délai de 3 jours et que pour diverses raisons, ce ne peut être appliqué.

Alors, j’ai besoin de savoir si cette alternative est acceptée par le comité. Dans le cas contraire, j’aurais besoin d'autres suggestions afin de régler la question sur le dépassement du délai de 3 jours sans avoir à annuler la caractérisation et la reporter à l’année suivante.

Caractérisation des fumiers
Pour la caractérisation des fumiers, le défi est bien différent!

Les pesées
Pour commencer, il y a une grosse lacune pour la disponibilité et l’existence des balances pour effectuer les pesées nécessaires à la caractérisation.

Pour mon cas, nous avons des balances, mais nous ne pouvons les prêter aux producteurs sans qu’un conseiller soit présent et veiller au matériel. Tels sont les conditions pour avoir accès aux balances et ceci s’applique pour les autres clubs qui peuvent accéder aux mêmes balances que nous.

Lors de mes caractérisations, il a été question d’établir une cédule de temps pour que je puisse faire des pesées 5 fois de façon régulière à l’intérieur de la période d’épandage. Le temps à investir est beaucoup trop grand et je dois monopoliser la disponibilité des balances, que les autres, donc, ne peuvent utiliser et vice versa.

La solution est que les producteurs aient accès eux-mêmes à des balances. Un financement est requis pour l’obtention de balance auprès d’un groupe de producteur (peut-être par un territoire déterminé), puisque le protocole requiert ces outils. De cette façon, je peux accompagner le producteur pour sa première pesée et il peut ensuite faire ses pesées dans la fréquence indiquée.

Il va de soit, lors de la mise en place d’un protocole officiel, pour les institutions qui l’on conçu, doivent s’assurer de la possibilité d’obtention des outils requis pour le réaliser. Ici, je le répète, il y a un manquement majeur de matériel requis pour réaliser le protocole de caractérisation des fumiers que sont les balances pour les producteurs.

Délai requis par échantillon
Ici, il s’agit de la même problématique énoncée ci-dessus, pour la caractérisation des lisiers. La suggestion de solution est la même.

Estimation du volume de fumier
Ici, il peut être plus difficile d’avoir un portrait précis du volume qui sera sorti, lors du chantier d’épandage. Ce pourquoi augmenter le nombre de prélèvement prévus à plus de 15 permet d’être mieux armé face à des imprévues.

J'attends de vos nouvelles.

Salutations
RE: Protocoles de caractérisation – retour sur expérience de l’année
10-04-14 16:29 comme réponse pour Comité effluents d'élevage.
Préambule

Les protocoles de caractérisation ont été validés au moyen d’études et de traitements statistiques afin de s’assurer de la validité des résultats de caractérisation sur le plan scientifique.

Durant les formations dispensées à l’hiver 2009, il a été précisé que l’agronome doit user de son jugement professionnel afin d’adapter, selon le cas, les protocoles proposés par le CRAAQ. D’ailleurs, l’étape de l’interprétation des résultats (étape où l’agronome doit questionner les résultats de caractérisation, par exemple en les comparant avec ceux issus de la méthode du bilan alimentaire) est prévue pour augmenter le niveau de confiance des résultats obtenus.

Finalement, le CRAAQ ne peut en aucun cas, se substituer à quelques organisations que soit, pour critiquer ou juger de la façon dont un agronome a procédé pour caractériser les déjections animales. Dans le projet de la caractérisation des déjections animales, la mission du CRAAQ est de diffuser l’information.

Cependant, nous retenons 2 éléments de votre question qui mérite des explications :


Cas du délai de trois jours pour composer un échantillon

Ce que les protocoles précisent : Les prélèvements destinés à constituer un même échantillon doivent être effectués dans un délai de 3 jours consécutifs. Passé ce délai, l’échantillon sera constitué avec les prélèvements effectués même si leur nombre est inférieur à 5.

Explications : Comme les prélèvements doivent être distribués uniformément sur le volume à caractériser (fréquence de prélèvement), si pendant une période de trois jours, nous ne pouvons parvenir à effectuer 5 prélèvements, c’est que le volume vidangé est faible. C’est pourquoi le protocole propose de fermer l’échantillon quand même, de le réfrigérer ou le congeler le plus tôt possible afin d’éviter des transformations biochimiques. Donc, cet échantillon est considéré comme valable, et fera partie intégrante des résultats de caractérisation.

Cependant, dépendamment du rythme de vidange, des conditions météo, des arrêts et reprises de chantier, l’agronome peut, selon son bon jugement, augmenter la fréquence de prélèvement.

Ce que le protocole propose en termes de prélèvements par échantillons, et d’échantillons est toujours exprimé en termes de « minimum ». C’est pourquoi, dans le cas du protocole pour les fumiers solides, le document « informations complémentaires » précise que s’il y a un doute sur la durée d’un chantier de vidange, il serait sage de prévoir une fréquence de prélèvement plus élevée, l’on se donne ainsi une garantie d’être plus près du minimum de prélèvements requis quand un chantier est écourté, peut importe la cause.

Cas des balances

Les objectifs d’un protocole de caractérisation sont de développer une méthode standardisée, convenue par toutes les parties et reconnue par le MDDEP. Lors des discussions sur l’élaboration du protocole de caractérisation des fumiers solides, il a été convenu de peser les équipements de chargement afin d’obtenir un « minimum » de 5 données réparties uniformément sur le volume annuel à vidanger.

Même si nous convenons que dans certaines organisations il est difficile de gérer les pesées de fumier, nous considérons que cette exigence est un incontournable dans le contexte où l’on désire obtenir des résultats valables et défendables sur le plan scientifique.

Comité de coordination effluents d'élevage