| Préambule
Les protocoles de caractérisation ont été validés au moyen d’études et de traitements statistiques afin de s’assurer de la validité des résultats de caractérisation sur le plan scientifique.
Durant les formations dispensées à l’hiver 2009, il a été précisé que l’agronome doit user de son jugement professionnel afin d’adapter, selon le cas, les protocoles proposés par le CRAAQ. D’ailleurs, l’étape de l’interprétation des résultats (étape où l’agronome doit questionner les résultats de caractérisation, par exemple en les comparant avec ceux issus de la méthode du bilan alimentaire) est prévue pour augmenter le niveau de confiance des résultats obtenus.
Finalement, le CRAAQ ne peut en aucun cas, se substituer à quelques organisations que soit, pour critiquer ou juger de la façon dont un agronome a procédé pour caractériser les déjections animales. Dans le projet de la caractérisation des déjections animales, la mission du CRAAQ est de diffuser l’information.
Cependant, nous retenons 2 éléments de votre question qui mérite des explications :
Cas du délai de trois jours pour composer un échantillon
Ce que les protocoles précisent : Les prélèvements destinés à constituer un même échantillon doivent être effectués dans un délai de 3 jours consécutifs. Passé ce délai, l’échantillon sera constitué avec les prélèvements effectués même si leur nombre est inférieur à 5.
Explications : Comme les prélèvements doivent être distribués uniformément sur le volume à caractériser (fréquence de prélèvement), si pendant une période de trois jours, nous ne pouvons parvenir à effectuer 5 prélèvements, c’est que le volume vidangé est faible. C’est pourquoi le protocole propose de fermer l’échantillon quand même, de le réfrigérer ou le congeler le plus tôt possible afin d’éviter des transformations biochimiques. Donc, cet échantillon est considéré comme valable, et fera partie intégrante des résultats de caractérisation.
Cependant, dépendamment du rythme de vidange, des conditions météo, des arrêts et reprises de chantier, l’agronome peut, selon son bon jugement, augmenter la fréquence de prélèvement.
Ce que le protocole propose en termes de prélèvements par échantillons, et d’échantillons est toujours exprimé en termes de « minimum ». C’est pourquoi, dans le cas du protocole pour les fumiers solides, le document « informations complémentaires » précise que s’il y a un doute sur la durée d’un chantier de vidange, il serait sage de prévoir une fréquence de prélèvement plus élevée, l’on se donne ainsi une garantie d’être plus près du minimum de prélèvements requis quand un chantier est écourté, peut importe la cause.
Cas des balances
Les objectifs d’un protocole de caractérisation sont de développer une méthode standardisée, convenue par toutes les parties et reconnue par le MDDEP. Lors des discussions sur l’élaboration du protocole de caractérisation des fumiers solides, il a été convenu de peser les équipements de chargement afin d’obtenir un « minimum » de 5 données réparties uniformément sur le volume annuel à vidanger.
Même si nous convenons que dans certaines organisations il est difficile de gérer les pesées de fumier, nous considérons que cette exigence est un incontournable dans le contexte où l’on désire obtenir des résultats valables et défendables sur le plan scientifique.
Comité de coordination effluents d'élevage |