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NOTE - Mai 2020 : Certaines questions ont été retirées, de fait 7 questions et réponses en lien avec les rejets en phosphore par 1000 kg de gain ont été retirées car les modes de calcul associés avec la productivité ne sont plus reconnus. À ce sujet veuillez-vous référer au « Guide Valeurs références pour les volumes et les concentrations d’éléments fertilisants dans les effluents d’élevage » 

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Valeurs références vs caractérisation
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J'ai un client qui utilise des sous-produits dans son alimentation. Il prétend que ce type d'alimentation rejette moins de phosphore puisque ce dernier est plus disponible et que les aliments en contiennent moins. Il prétend aussi que le lisier sera moins riche en matières sèches.

Ma problématique est l'utilisation des données de la caractérisation. Le % de matière sèche est inférieur aux valeurs de référence et la charge en élément fertilisant aussi. Je suis convaincu que mon client a fait une bonne caractérisation de ses fosses, toutefois, je ne peux valider les données comme je le fais pour un producteur qui utilise des moulées standards. Y a-t-il des données que je pourrais utiliser pour valider les données de la caractérisation de mon client?
RE: Valeurs références vs caractérisation
10-04-21 15:28 comme réponse pour Comité effluents d'élevage.
RÉPONSE:
Votre question démontre toute l’exigence de l’interprétation et de la compréhension relativement aux valeurs références et leur rôle dans la démarche environnementale des entreprises agricoles.

Tout d’abord, une valeur référence n’est pas une validation en soi. Seul le professionnel, en se basant sur la science, sur son jugement professionnel et sur son expérience, pourra valider une donnée issue de la caractérisation à la ferme.

Les valeurs références sont un outil qui permet de fixer des balises exprimant la moyenne des observations courantes.

Il n’est pas exclu qu’une valeur d’analyse de lisier issue d’une caractérisation à la ferme soit fausse ou erronée, même si elle est conforme à la valeur référence.

Donc, peu importe le résultat de la caractérisation à la ferme et son écart avec la référence, il appartient à l’agronome de valider ce résultat. Pour ce faire, il est recommandé d’avoir la certitude que si on renouvelait la caractérisation des mêmes effluents, on obtiendrait un résultat proche de celui déjà obtenu.

Dans le cas que vous me soumettez, vous devez évaluer, si advenant une contestation des instances gouvernementales, vous seriez capable de défendre les résultats concernés. Pour ce faire, il ne suffit pas d’avoir sous la main une référence X qui montre les mêmes performances. Vous devez être à même de prouver que la caractérisation s’est effectuée selon un protocole qui garantit un minimum de fiabilité et de représentativité des volumes caractérisés.

Si vous êtes en mesure de défendre ce protocole et ses résultats, vous n’avez pas besoin de références, en théorie, pour présenter un dossier sur ces résultats.

Je vous invite à consulter le syndic de l’OAQ pour connaître les risques que vous courrez si vous n’êtes pas en mesure de faire cette preuve et que vous signez quand même un ou des documents utilisant ces résultats.

Enfin, je ne connais pas d’autres sources de références qui soient acceptées comme valables au Québec par les instances gouvernementales.

Comité de coordination effluents d'élevage