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NOTE - Mai 2020 : Certaines questions ont été retirées, de fait 7 questions et réponses en lien avec les rejets en phosphore par 1000 kg de gain ont été retirées car les modes de calcul associés avec la productivité ne sont plus reconnus. À ce sujet veuillez-vous référer au « Guide Valeurs références pour les volumes et les concentrations d’éléments fertilisants dans les effluents d’élevage » 

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Eaux de précipitation et de lavage
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C'est bien vrai que les calculs doivent être effectués par des ingénieurs, mais nous comme agronomes, on doit aussi présenter un PAEF auprès du MDDE, avec des calculs théoriques sur la quantité de lisier que la ferme prévoit produire.

Les ingénieurs agricoles utilisent les calculs CREAQ, dans lesquels les eaux de précipitation et de lavage ne sont pas comprises. Nous les agronomes, on doit utiliser les données CRAAQ (l’OAQ nous oblige). Dans les données CRAAQ, les eaux de précipitation sont incluses.
Dans le cas de mon client qui veut construire une cave profonde, il faudrait enlever les eaux de précipitation des données CRAAQ. Je voudrais savoir comment je devrais procéder pour faire les calculs. Comment enlever les eaux de précipitation des données CRAAQ?
RE: Eaux de précipitation et de lavage
10-04-15 20:51 comme réponse pour Comité effluents d'élevage.
Bonjour Monsieur,

Afin de bien répondre à votre question et pour exprimer les choses très clairement, nous devons d’abord répondre à une affirmation que vous faites dans le courriel que vous nous avez adressé.

Cette affirmation stipule que l’Ordre des agronomes du Québec (OAQ) vous « oblige à utiliser les valeurs du Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ) » pour produire les informations sur la gestion des effluents d’élevage dans un Plan AgroEnvironnemental de Fertilisation (PAEF). ,

Il faut apporter certaines nuances à votre interprétation de l’obligation de l’OAQ. Cette obligation s’appuie sur le Code de déontologie de l’Ordre. Elle tient, en fait, dans la nécessité de travailler avec les valeurs les plus réalistes possibles pour évaluer la charge fertilisante produite et faire les recommandations de fertilisation les plus justes possibles.

Dans le cas d’un projet de nouvel élevage, comme l’agronome ne peut disposer d’aucun historique de production, la seule source actuellement reconnue d’information est effectivement le CRAAQ.

Dans le cas d’un projet de nouvel élevage qui vient complémenter un ou des élevages déjà existant dans une entreprise et utilisant les mêmes systèmes de gestion d’élevage, l’agronome peut et devrait utiliser les valeurs des élevages existant pour évaluer le nouvel élevage.

Dans le cas d’un élevage existant, même si le système d’entreposage est modifié, la meilleure donnée est encore celle de l’historique de l’élevage.

Dans tous les cas, les valeurs et calculs utilisés dans un PAEF sont théoriques, car elles sont évaluées avant d’avoir fait la vidange et la caractérisation des effluents concernés.

Ainsi, la donnée qui a une véritable importance dans un PAEF est la charge totale produite qui se calcule avec la concentration en élément fertilisant, le volume et la masse de l’effluent. Soit : charge en kg de fertilisant = concentration en kg/ tonne X vol en m³ X tonnes/ m³ »

Étant donné qu’il se peut que dans certains cas, comme un nouvel élevage, il est impossible d’avoir des valeurs à la ferme, on se doit alors d’utiliser la concentration, la masse et le volume théorique reconnus comme ceux que l’on retrouve au CRAAQ.

En cours d’élevage, il sera possible de mesurer les accumulations d’effluents entreposées pendant une période connue et d’extrapoler le volume total produit. On sera alors en mesure d’ajuster le PAEF en fonction de la concentration (connue ou théorique) de l’élément fertilisant pour planifier les recommandations de quantité à disposer sur les parcelles en culture.

Il n’est donc pas nécessaire de chercher à connaître le volume exact quand on n’a pas de valeur à la ferme. Une évaluation théorique du volume et de sa masse est suffisante dans un premier temps, avec ou sans eau de précipitation ou de dilution, puisque ces eaux ne changent rien à la charge fertilisante totale produite quand la structure d’entreposage est étanche. Par contre, dès que cela est possible et, idéalement juste avant la première vidange de la structure d’entreposage, il faut faire une évaluation réaliste du volume (mesure de la quantité entreposée) pour ajuster les recommandations de fertilisation du PAEF.

En résumé, pour les besoins réglementaires et agronomiques, un PAEF théorique concernant un nouvel élevage ou un élevage dont on n’a aucune possibilité d’avoir une bonne idée du volume d’effluent qui sera produit, vous n’avez pas besoin de modifier les valeurs du CRAAQ. Même s’il est évident que ces valeurs surestiment le volume d’effluent à venir. Vous devez produire une valeur théorique qui garantit que la charge fertilisante produite est en accord avec la moyenne reconnue. Un ajustement du volume et des recommandations de fertilisation seront nécessaires dès que l’information (le volume réel) sera accessible.

Nous espérons que cette nouvelle réponse vous satisfait.

Comité de coordination effluents d'élevage