| RÉPONSE: Il serait très important, comme le prévoit le règlement sur les exploitations agricoles (REA), que le fournisseur procède à la caractérisation des lisiers. De plus, nous devons préciser qu’il serait préférable que les deux entreprises (fournisseur et receveur) s’entendent au préalable sur le type de lisier transigé, car la réception d’un lisier affichant une concentration plus élevée en matières fertilisantes que celle prévue au PAEF pourrait occasionner un impact environnemental.
Le protocole de caractérisation validé pour le lisier de porc, publié par le CRAAQ en 2008, recommande un minimum de 1 à 3 échantillons composites de 5 prélèvements répartis uniformément sur la totalité du volume à vidanger. De plus, la caractérisation doit inclure au moins 15 prélèvements. Dans la situation que vous présentez, il pourrait y avoir deux scénarios. Le premier scénario, où la citerne serait brassée convenablement, l'agronome du receveur pourrait utiliser la valeur moyenne pondérée issue des résultats de la caractérisation, tel que prévu au protocole de caractérisation. Le second scénario, où la citerne serait peu ou pas brassée, il serait opportun que le fournisseur prenne un minimum de trois échantillons, indépendamment du nombre de chantiers d’épandage, afin de permettre à l'agronome du receveur d’associer la valeur fertilisante correspondant au type de lisier reçu, soit le dessus de fosse, le milieu ou le fond de fosse. Conformément au protocole, cette caractérisation devra se faire sur un minimum de deux années consécutives.
En résumé, tant que le fournisseur n’a pas complété la caractérisation des effluents d’élevage, l’agronome du receveur n’a d’autre choix que d’utiliser les valeurs références pour le lisier de porc publiées par le CRAAQ en avril 2007. Lorsque ce même agronome aura accès aux résultats de caractérisation du fournisseur, il sera en mesure d'utiliser les valeurs réelles issues de cette caractérisation. Lors de l’étape du suivi du PAEF, l’agronome du receveur pourra préciser le type de lisier effectivement reçu et, dans l’éventualité d’un écart entre le prévisionnel (PAEF) et le réel, évaluer l’impact environnemental associé aux charges fertilisantes valorisées sur le terrain. |